Coat of arms of the President of IcelandDepuis sa décision en 2008 de ne pas soutenir ses banques, de les déclarer en faillite, et d'emprisonner ses banquiers, voici des nouvelles optimistes de ce petit pays dont les habitants ont décidé de ne pas laisser leurs élites décider à leur place en prenant pacifiquement les choses en main, ce que l'on a appelé "la révolution des casseroles".
Très peu de gens nous en parle, sans doute le signe d'un certain ostracisme en vertu des choix économiques et politiques effectués.

Depuis novembre 2010, l'organisation des pouvoirs en Islande a été bouleversée à la suite de manifestations populaires, notamment envers le système financier, les Islandais refusant de payer les dettes de leurs banques. Ces manifestations se sont soldées par la démission du gouvernement, puis l'élection d'une assemblée constituante afin d'écrire une nouvelle constitution. Initialement 1000 citoyens ont été tirés au sort, parmi lesquels 522 ont accepté d'être candidats et dont, finalement, 25 ont été élus pour former l'assemblée constituante. Le 20 octobre 2012 se déroule le référendum constitutionnel islandais.

Voici trois courtes vidéos qui nous informent des choix populaires mis en place.

- 1 - Le président Ólafur Ragnar Grímsson (5ème mandat de 4 ansdepuis 1996) propose une révolution silencieuse "Nous avons laissé les banques faire faillite": https://www.youtube.com/watch?v=gI6gTRQkgM8

- 2 - Un bref résumé : https://www.youtube.com/watch?v=QVr_G7t48eQ  

- 3 - Le bilan : https://www.youtube.com/watch?v=gnlzDyE6LwI

A lire aussi : Un rapport parlementaire islandais qui suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l’idée était appliquée... L’idée choc étudiée en Islande : et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie ?

A propos de l'UE : en 2009 un gouvernement de gauche avait posé la canditature de l'islande à l'UE mais en mars 2015, le gouvernement de coalition l'a retirée.

Le Parti du progrès (centriste et agrarien) du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson est farouchement opposé à l’Union européenne tandis que le Parti de l’indépendance (conservateur, proche des milieux d’affaires). L’Islande a dit vouloir maintenir des relations et une coopération étroites avec l’UE, avec laquelle le pays est lié via l’Association européenne de libre échange (AELE) et la convention de Schengen qui permet la libre circulation des personnes. A lire : Bye,Bye l'UE

En Islande le taux de chômage tombe à 1,9%

"L’information n’a pas fait la Une : «L’Islande a retrouvé son niveau de chômage d’avant la crise.» Un résultat impressionnant pour la petite île indépendante qui a connu l’une des pires crises économiques d’Europe. Depuis sa faillite retentissante en 2008, l’Islande et ses quelque 320.000 habitants ont réussi un retournement économique impressionnant. Avec quelles recettes ?"

Source : francetvinfo